Les voyageurs

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1 an de tour de monde, 2 sacs à dos, 9 destinations et plein d'envies... Nous serons heureux de partager avec vous nos joies, nos doutes et nos découvertes tout au long de ce périple...et aussi d'avoir de vos nouvelles!

jeudi 15 septembre 2011

TRANSMONGOLIEN-vie à bord


Comment parler du Transmongolien sans évoquer la vie à bord de ce train.
En simplifiant un peu, le train comporte 3 classes. La première correspond à des compartiments pour deux personnes, la seconde à des compartiments pour 4 et la troisième classe à un wagon non compartimenté, où l'on met tous ceux que l'on peut, parfois avec des couchettes et parfois non. Nous avons choisi de voyager en seconde classe. Je n'ai pas trop voyagé en train de nuit en France mais j'imagine que les cabines sont sensiblement les memes que chez nous.
Seconde classe à bord du train
Forcément dans ces conditions le choix des couchettes se fait en fonction des pré-dipositions de chacun : Lucie étant agile comme un chat, à pris la couchette du dessus et moi étant raide comme un footballeur, j'ai pris celle du dessous. Nous avons conservé nos lits jusqu'à Oulan-Bator. Les deux autres couchettes seront occupées par alternance par d'autres passagers.
Par ailleurs, un des points importants que nous pouvons confirmer et comme on pouvait s'en douter, il n'y a pas de douche dans nos wagons (contrairement à la First class). La toilette se fait dans les WC de façon sommaire (ça fait des années que je n'utilisais plus de gant de toilette).  Franchement, je ne me suis jamais lavé le corps en entier, ce qui doit expliquer que l'on a eu du mal à conserver nos voisins de couchette plus d'une nuit... Cette seconde classe, pour des habitant du 6eme de Lyon, ne correponds donc pas au standard habituel...mais plaisanterie à part, nous avons aprécié les conditions de voyage et la proximité avec les autres passagers, permettant ainsi de lier facilement le contact.
Nous avons ainsi eu la chance de rencontrer plusieurs Russes: Vadim d'Omsk, qui parlait parfaitement l'anglais, Nicolaïh de Novossibirk qui faisait traduire par Vadim sa visite d'un industrie métallurgique de l'après midi et enfin Andreï d'Irkoutsk, qui a absolument voulu me faire gouter l'eau de vie de Mémé dès le midi, au saut du lit ... (oui je sais midi ça fait un peu feignasse pour ceux qui bossent, mais on se leve un peu tard dans le transmongolien vu que l'on a rien d'autre à faire). Des rencontres également avec des européens, comme Claudia, Suisse de son état (et oui JR, les Suisses voyagent en seconde classe) et qui allait à Oulan-bator pour travailler un mois dans une ferme coopérative.
Lucie en pleine reflexion
4 jours de trains ça peut paraitre un peu long. Mais finalement nous n'avons pas eu le temps de nous lasser et nous avons partagé notre temps entre les rencontres, la découverte des paysages et la lecture des nombreux livres que nous avions emportés de France (et qui alourdissaient de façon considérable mon sac à dos, saleté de bouquins de m.....).
Les deux autres activités majeures sont : la sieste et les repas. Bon,moi j'ai eu du mal avec la sieste mais je confirme que Lucie est une grande fan.






Par contre j'ai eu beaucoup plus de facilités avec les repas.
Eh oui, une question fondamentale : que mange-t-on dans ce train ?
Il y a bien sur le wagon restaurant, la solution la plus onéreuse (compter 2/3 euros pour une portion de frites) mais restant abordable quand meme pour dépannage. Par contre les Russes considérant que tous les étrangers qui voyagent ont un portefeuille bien garni (ce qui n'est pas vraiment le cas des plats servis), le serveur peut vous obliger à commander plusieurs plats sous la menace de sa kalachnikov... enfin non, en vous gueulant dessus.
L'autre solution consiste à amener ses vivres et organiser un pique-nique géant et continuel pendant 4 jours. Nous avons pu anticiper cette solution grace aux informations que nous avions glanées sur le net (merci google). Nous avions emmener de France des nouilles chinoises et des repas déshydratés que nous préparions avec l'eau chaude du SAMOVAR, une espece de bouilloire géante installée pour tout le wagon dans le couloir.

Le couloir et au fond le fameux SAMOVAR
Nous avions également fait quelques emplettes au supermarché russe juste avant de monter dans le train pour acheter du pain, de la saucisse, du paté, des gateaux, de l'eau et de la Vodka. Nous avions également emmener du thé, du café et du chocolat pour les goûters et les petits déjeuners.
Enfin, il est toujours possible d'acheter à manger sur les différents quais où le train s'arrête tout au long du périple. En effet dans chaque gare tout un tas de vendeurs vous proposent des boissons, des repas déshydratés, des repas préparés (patates, carrottes..), des fruits et des poissons séchés (qu'ils suspendent sur un cintre) . Par contre il faut descendre sur le quai et il faut bien se faire confirmer le temps d'arret, car suivant les villes, le train ne s'arrete parfois que 2 minutes et il n'y a pas de chef de gare qui siffle au re-démarrage.

Jour de "marché" sur le quai d'une gare






N'étant pas trop téméraires en ce début de voyage, nous nous sommes contentés d'acheter qulques fruits que nous pouvions peler et des bières (enfin surtout moi).


En fin de compte ces 4 jours sont passés assez rapidement et nous ont bien plu. Nous ne pouvons que vous recommander cette expérience.


Mathieu

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