Zoom sur les geishas car il y a tellement à dire...
Dans le "quartier des geishas" de Kyoto, Gion, il y a une école où ces dames de compagnies apprennent leur métier pendant des années pour atteindre une niveau de précision extrème pour chaque geste. Ces femmes sont très cultivées car elles animent les conversations et les soirées.
Rien à voir avec le concept de la protituée, "geisha" veut dire "femme qui excelle dans le métier de l'art". Enfin... les japonais restent discrets sur le sujet de la sexualité de ces demoiselles qui doivent rester célibataires toute leur vie...
Les geishas doivent maîtriser différents arts, tous codés, où rien n'est laissé au hasard. Nous avons assisté à un spectacle qui présente toutes pratiques étonnantes:
-comment se déplacer et s'assoir par terre sans se prendre les pieds dans son kimono serré. Petit rappel: on s'assied par terre, sur les genoux et non sur une chaise. En plus, la geisha doit faire cela élégamment, d'un geste et non pas en plusieurs étapes comme nous avec nos genoux tous rouillés d'européens...
-comment composer un bouquet à plusieurs niveaux selon des règles strictes, c'est l'art floral appelé ikebana.
C'est un art ancestral zen, ramené de Chine (encore!!) qui demande des annéééééées de pratique pour pouvoir être en harmonie complète avec les fleurs et les plantes que l'on manipule avec amour.
Un bouquet occidental met en avant la fleur, sa couleur alors que l'ikebana met en avant la plante complète: les tiges, les feuilles et même le vase. C'est une oeuvre d'art complète!
« Dans l’ikebana la théorie n’est pas tout. L’ikebana c’est surtout savoir observer les plantes et savoir les approcher. À leur contact une conversation intime se noue. L’ikebana enseigne ce langage et permet à chacun de devenir artiste avec une branche"- Kizashi, École Shinenshu.
- servir le thé selon un cérémonial strict, c'est le chanoyu: un rituel très codé et assez long, une pratique spirituelle inventée à l'origine par les moines pour ne pas s'endormir pendant la méditation. Même le pavillon où l'on déguste le thé doit avoir une architecture particulière.. c'est vous dire la précision de la chose!
- se maquiller, se coiffer, s'habiller: les geishas peuvent se faire aider par des professionnels pour chacune de ces étapes car le maquillage doit être précis, le chignon doit tenir une semaine et le kimono n'est pas fait sur mesure donc il faut cacher les plis quand il est trop grand...
Ces dames s'habillent de couleur différente selon leur âge mais toujours avec les éléments suivants: un kimono avec large noeud de soie autour de la taille, chaussettes tabi et tongs en bois geta ( d'ailleurs, j'aurai bien aimé leur demander si ça ne glisse pas trop une chaussette dans une sandale en bois...).
Le visage est entièrement poudré de blanc jusque derrière le cou. Les geishas utilisent de la poudre de riz mais avant elle était au plomb (bizarrement des maladies de peau apparaissaient...).
Voila pourquoi il faut des années pour devenir geisha.... Chaque demoiselle a d'ailleurs une marraine qui lui transmet tout ce savoir. L'apprentie choisit son nom de geisha en fonction de son initiatrice: il doit avoir la même racine.
Lucie y Mathieu
PS : Bon, on a pas osé prendre de geishas en photo dans la rue, elles sont impressionnantes... en consolation, une autre photo japonaise typique...hum...
Dans le "quartier des geishas" de Kyoto, Gion, il y a une école où ces dames de compagnies apprennent leur métier pendant des années pour atteindre une niveau de précision extrème pour chaque geste. Ces femmes sont très cultivées car elles animent les conversations et les soirées.
Rien à voir avec le concept de la protituée, "geisha" veut dire "femme qui excelle dans le métier de l'art". Enfin... les japonais restent discrets sur le sujet de la sexualité de ces demoiselles qui doivent rester célibataires toute leur vie...
Les geishas doivent maîtriser différents arts, tous codés, où rien n'est laissé au hasard. Nous avons assisté à un spectacle qui présente toutes pratiques étonnantes:
-comment se déplacer et s'assoir par terre sans se prendre les pieds dans son kimono serré. Petit rappel: on s'assied par terre, sur les genoux et non sur une chaise. En plus, la geisha doit faire cela élégamment, d'un geste et non pas en plusieurs étapes comme nous avec nos genoux tous rouillés d'européens...
 |
| Un exemple de composition florale ikebana. source: http://www.ramboliweb.com |
C'est un art ancestral zen, ramené de Chine (encore!!) qui demande des annéééééées de pratique pour pouvoir être en harmonie complète avec les fleurs et les plantes que l'on manipule avec amour.
Un bouquet occidental met en avant la fleur, sa couleur alors que l'ikebana met en avant la plante complète: les tiges, les feuilles et même le vase. C'est une oeuvre d'art complète!
« Dans l’ikebana la théorie n’est pas tout. L’ikebana c’est surtout savoir observer les plantes et savoir les approcher. À leur contact une conversation intime se noue. L’ikebana enseigne ce langage et permet à chacun de devenir artiste avec une branche"- Kizashi, École Shinenshu.
 |
| Le thé est fait à partir d'une poudre: le macha source: http://universdujapon.e-monsite.com |
- se maquiller, se coiffer, s'habiller: les geishas peuvent se faire aider par des professionnels pour chacune de ces étapes car le maquillage doit être précis, le chignon doit tenir une semaine et le kimono n'est pas fait sur mesure donc il faut cacher les plis quand il est trop grand...
 |
| Le cou garde toujours une partie naturelle source: http://ibiline.blogspace.fr/96/ |
Ces dames s'habillent de couleur différente selon leur âge mais toujours avec les éléments suivants: un kimono avec large noeud de soie autour de la taille, chaussettes tabi et tongs en bois geta ( d'ailleurs, j'aurai bien aimé leur demander si ça ne glisse pas trop une chaussette dans une sandale en bois...).
 |
| Il y a environ 200 geishas à Kyoto source: http://www.lonelyplanetimages.com /images/395719 |
Le visage est entièrement poudré de blanc jusque derrière le cou. Les geishas utilisent de la poudre de riz mais avant elle était au plomb (bizarrement des maladies de peau apparaissaient...).
Les lèvres sont peintes en rouge. Le contour des yeux est aussi peint en rouge et noir, ce qui donne un regard assez dérangeant au premier abord: il parait profond à cause du noir, mais on se demande si la dame n'a pas une infection autour des yeux à cause du rouge...
La nuit, pour ne pas abîmer leur chignon, la légende raconte que les geishas dorment sur un repose tête... ça doit être du meilleur confort! La nouvelle génération porte des perruques: plus pratique et cela évite la calvitie à force de tirer les cheveux dans des chignons serrés.
- danser! L'art de la danse au Japon rompt avec tous les styles que j'ai pu pratiquer. La Geisha apparait seule et garde un visage figé, inexpressif tout le long de sa prestation. La chorégraphie est en fait une suite de mouvements très très précis (j'insiste...) où il est compliqué d'en saisir le sens.
Elle utilise aussi des accessoires tels que ses manches de kimono, un foulard.
C'est assez déstabilisant car on ne peut se raccrocher à aucun repère européen connu: la musique, la chorégraphie, l'attitude... on peut donc appeler ça un mini "choc culturel".
Pour comprendre, cliquer ici, c'est exactement la chorégraphie à laquelle nous avons assisté.
- jouer d'un instrument, dont le shamisen, un instrument chinois à 3 cordes, avec une caisse de résonance couverte en peau de chat (!!!). Toutes les musiques sont apprises à l'oreille car il n'y a pas de partitions écrites.La nuit, pour ne pas abîmer leur chignon, la légende raconte que les geishas dorment sur un repose tête... ça doit être du meilleur confort! La nouvelle génération porte des perruques: plus pratique et cela évite la calvitie à force de tirer les cheveux dans des chignons serrés.
- danser! L'art de la danse au Japon rompt avec tous les styles que j'ai pu pratiquer. La Geisha apparait seule et garde un visage figé, inexpressif tout le long de sa prestation. La chorégraphie est en fait une suite de mouvements très très précis (j'insiste...) où il est compliqué d'en saisir le sens.
Elle utilise aussi des accessoires tels que ses manches de kimono, un foulard.
C'est assez déstabilisant car on ne peut se raccrocher à aucun repère européen connu: la musique, la chorégraphie, l'attitude... on peut donc appeler ça un mini "choc culturel".
Pour comprendre, cliquer ici, c'est exactement la chorégraphie à laquelle nous avons assisté.
 |
| source: http://hajimaji.files.wordpress.com/2009/03/shamisen_koto.jpg |
Lucie y Mathieu
PS : Bon, on a pas osé prendre de geishas en photo dans la rue, elles sont impressionnantes... en consolation, une autre photo japonaise typique...hum...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire