Bon, ok, on annonce notre parti pris dès le début de ce post : Kyoto est la ville que nous avons préférée au Japon. Voilà.
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Quelques lampions porteurs de voeux |
Raison n°1: la tradition japonaise vit au quotidien à Kyoto.
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Même le shopping au Japon est dépaysant! |
Flaner dans les rues de Kyoto permet de s'imprégner du charme exotique de ce pays et de sa tranquilité. La
bienséance japonaise fait que l'on est jamais bousculé dans la rue (principe de base: on ne touche pas les gens pour ne pas les mettre mal à l'aise), on ne ressent
pas de stress chez les passants ou les hommes d'affaires croisés.
Pays idéal? A premier abord oui, c'est le peuple le plus "civilisé" que nous ayons rencontré jusque là: tout parait calme, rangé, propre, esthétique. Mais nous apprendrons plus tard que nos amis japonais sont comme les autres et que
sous le costard bien rangé il y a autant d'idées fafelues que dans nos pays latins.
Nous découvrirons
leurs éxutoires tels que les love-hotels pour faire l'amour sans se faire entendre des voisins (les couples mariés y vont, si, si!), les styles vestimentaires délurés des jeunes, les bars-karaokés pour se saouler à la sortie du travail, les salles de jeux sombres, les rayons interminables de mangas-pornos... Comme dirait ma mère "il y a un équilibre ying-yang dans chaque civillisation"!
Les
quartiers historiques de Kyoto ont conservé une architecture japonaise traditionnelle: longs couloirs pavés bordés de maisons étroites, sur 1 ou 2 étages pas plus.
Devant chaque maison: des plantes, des pots de fleurs, des arbres, des jardins zen miniatures...et deux rideaux suspendus devant la porte d'entrée, que l'on appelle noren: ainsi lorsqu'on entre dans la maison, notre tête passe dessous et est ainsi "lavée" de tous les mauvais esprits.
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Les fameux noren à l'entrée d'un petit resto de quartier |
Gion est le plus gros et ancien quartier de geishas au Japon. Tous les soirs, l'ecole des geishas donne un spectacle pour montrer tous les arts pratiqués par ces dames de compagnie. On vous le conseille vivement car l'art, la musique et la danse sont très différents de nos standards européens. Une démonstration d'une heure est donc bien suffisante pour nos oreilles peu habituées. (voir le post "les femmes d'art").
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Un rue pavée traditionnelle,
devant chaque maison, un coin de verdure |
Le chemin des philosophes est un havre de paix. Loin des voitures, on suit un petit court d'eau sous les arbres. Les moines aiment y méditer en silence, on a fait pareil mais assis sur une des petites terrasses de café le long du chemin...
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Un penseur croisé sur le chemin des philosophes |
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Le marché couvert de Kyoto: on peut goûter avant d'acheter
mais ça n'aide pas à identifier ces trucs mous qui flottent... |
Raison n°2: c'est une ville à dimension humaine, qui se visite à pied, à vélo ou en bus.
Après Beijing et ses dimensions de géant, Kyoto nous est apparue presque comme une petite ville.
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Notre chambre traditionnelle à
l'auberge de jeunesse |
Notre auberge de jeunesse
Gojo guest house est une maison traditionnelle japonaise toute en longueurs, avec des
portes coulissantes en papier de riz appelées shoji et des chambres avec tatamis. Nous avons donc dormi par terre sur des futons qu'il faut normalement ranger tous les matins pour laisser place à la table basse et aux coussins mais on avoue, on ne s'y est pas tenus du tout...
Notre auberge etait très bien située pour pouvoir rejoindre le centre ville à pieds, en longeant la rivière Kamo-Gawa. On peut y
pique-niquer le long, nous vous le recommandons! Les berges sont aménagées avec des petite chemins et des bancs mais on reste un peu sur notre faim quand on connait les berges lyonnaises:
à quand des petits bars flottants sur chaque fleuve du monde?Pour 5€ la journée, on peut aussi
enfourcher son vélo et partir visiter les temples un peu plus éloignés dans la ville. Attention à ne pas garer son vélo n'import où: les flics les embarquent à la fourrière au bout de quelques heures. Il y a des parkings à vélo payants mais ils sont hors de prix...
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La religion n'est jamais loin: dans une rue commerçante, entre 2 magasins,
une petite place pour se receuillir |
Enfin
le bus et son chauffeur aux gants blanc peuvent aussi vous guider à travers la ville. Pour ne pas se sentir perdu il y a dans chaque bus: un écran qui affiche le prochain arrêt, une voix off qui l'annonce et le chauffeur qui le confirme avec son micro. "Ceinture et bretelles" doit être une devise japonaise...
Raison n°3: c'est une ville culturelle...mais pas que!
J'ai du temple ma bonne dame, du petit, du grand, de l'argenté, du doré, de l'impérial... On ne peut pas tous les faire sous peine de s'en dégouter et de vider sa tirelire. Un seul conseil: lire les commentaires du guide du routard (attention: parfois il s'emballe un peu pour rien) et choisir au feeling les sites qui vous parlent. Chaque endroit est chargé de l'histoire du Japon!
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Et hop, avant chaque prière, on se purifie à la fontaine. |
Et quand on en a marre de faire dans le culturel, on passe au
monde de la nuit japonais! Le quartier de Pontocho concentre au mètre carré un paquet de restaurants, bars, boites de nuits et MacDo ouverts 24h/24.
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Pontocho: les petite rues pavées remplies de restaurants |
Les boites de nuit ressemblent aux notres, à part qu'au fond du verre d'alcool, il y a une boule de gelée à gober...miam miam!
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Nos acolytes de la soirée:
le tenancier du bar et 2 français. |
Le plus sympa à faire, ce sont les mini-bars où l'on tient à 10 dedans. Le patron papote avec ses habitués, des costards-cravate qui viennent décompresser après le travail autour d'un verre d'alcool (1/3 de saké, 2/3 d'eau) et d'une chanson au karaoké.
Les japonais ne tiennent pas l'alcool et ne le boivent pas fort. Le barman n'avait pas de "poire à mémé" et avait du mal à comprendre qu'on ne veuille pas d'eau dans le whisky.
Par contre ce sont de
très bon chanteurs, habitués du karaoké depuis leur tendre enfance. On a trouvé quelques vieux titres en français et on a donc chanté de l'Edith Piaf!
On gardera un très bon souvenir de cette soirée partagée avec ces hommes d'affaires japonais qui avaient fait sauté la cravate et 2 français croisés sur notre route.
Notez comme le bar est petit et l'effet de réverbération sur la voix du chanteur:
Lucie y Mathieu
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