Pour aller à Koyasan depuis Kyoto, rien de plus facile car c'est tout indiqué (comme d'habitude au Japon vous allez me dire...) et on peut prendre un seul billet pour tout le trajet (comptez 4heures de route environ):-un train Kyoto-Osaka
- puis un autre Osaka- Gokurakubashi
- le petit funiculaire (qui n'a rien a envier à la ficelle lyonnaise!) pour monter en haut du Mont Koyaqui est à plus de 800 mètres d'altitude
- le bus pour aller jusqu'au monastère où l'on a reservé sa chambre.
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Allez hop, on saute dans le funiculaire japonais.
Le chauffeur a ses petits gants blancs, comme toujours... |
Koyasan est une petite bourgade avec quelques restaurants chers, une boulangerie (miam, un croissant à la saucisse!), une superette, de nombreux temples à visiter et surtout
117 monastères dont la moitié acceuille le touriste pour une somme exorbitante ( minimum 100 euros/ pers./ nuit, ca fait tousser) car, voyez-vous, le japonais a le sens des affaire, meme pendant la prière ;-)
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Bienvenue dans notre monastère Eko-in! |
Nous avons passé deux nuits en demi-pension au
monastère Eko-In que l'on vous recommande car très accueillant: les apprentis moines parlent anglais, leur organisation est ultra-rodée et il y a le wifi. Pour ce prix là, nous avons eu une
chambre traditionnelle (tatamis) avec une très belle vue sur le jardin japonais, les petits dejeuners et les dîners servis dans notre chambre et la cérémonie du matin ainsi que celle du feu. Pas de chaises, on mange au sol à la japonaise et on dort sur des futons, installés chaque soir par les moines.
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Notre chambre et notre terrasse. Notez les tatamis, l'absence de chaise et de lit à l'intérieur.
Le futon pour dormir est déployé chaque soir et rangé chaque matin. |
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Le petit jardin zen d'Eko-in |
Quelques règles de vie essentielles dans un tel lieu:
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on ne rentre pas avec ses chaussures dans les batiments donc on met les petites pantoufles marrons à disposition dans les lieux communs et on les quitte avant de rentrer dans sa chambre où l'on est pieds nus. Attention, ça se complique: on laisse ses pantoufles marrons a l'entrée des toilettes et on enfile les pantoufles roses pour aller faire pipi. Lorsqu'on sort des toilettes, on rechange ses pantoufles roses pour les marrons. Et on ne mélange pas tout comme moi qui me suis retrouvée dans la chambre en pantoufles roses.... sacrilège!
Démonstration pour les deux du fond qui n'ont pas suivi:
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les douches sont traditionnelles: on entre dans une pièce commune où d'abord, on se savonne auprès d'un petit robinet et d'une bassine, assis sur un tabouret en bois (ça fait d'ailleurs penser au hammam alors qu'on est a des milliers de kilomètres...). Puis on plonge dans une grosse baignoire d'eau bouillante. On ressort rouge comme une écrevisse et on enfile son kimono, prêt à aller au dodo!
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il faut s'adapter aux horaires: cérémonie à 6h du matin, petit dej' à 7h, dîner à 18h... pour les lèves-tard que nous sommes ça a été dur dur....
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Mes beaux souliers japonais.
Cela donne une démarche plutot saccadée... |
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toutes les portes et les fenêtres du monastère sont ouvertes tout le temps, même la nuit dans la fraîcheur de la montagne. Je pense que c'est pour ouvrir l'ame, moi ça m'a ouvert les microbes. J'ai donc ramené un rhume en souvenir et j'ai dormi en manteau car le chauffage d'appoint au pétrole avait du mal à réchauffer cette grande pièce vide.
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Les portes toutes ouvertes du monastère....atchoummmm!! |
Tous les repas sont végétariens et préparés avec minutie selon la
cuisine bouddhisme zen appelé shojin. Je vous laisse le soin de lire le post de Mathieu sur le sujet pour connaitre les détails... ça vaut le détour!
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Impossible de manger assis sur les genous, on est déjà tous rouillés à 30 ans...
On triche donc et on mange assis en tailleur |
Et la spiritualité dans tout ça? Ha oui, certes, on était venu pour ça... nous avons assisté à deux cérémonies mais n'avons pas eu d'explications sur leur signification.
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Il en faut des ustensiles pour la cérémonie du feu! |
La première est la
cérémonie du matin à 6h, 3 moines sont assis par terre, face à "l'autel" et nous sommes assis par terre derrière eux. Ils récitent des textes en continu et parfois tapent quelques cymbales. Leurs voix graves vibrent et sont lanscinantes.
La deuxième est la
cérémonie dédiée au feu, l'un des éléments vénérés. Sous une hotte, un moine fait un petit feu avec des buchettes puis y fait brûler des épices, des papiers, des liquides non identifiés, tandis qu'un autre moine l'accompagne aux cymbales. A la fin de la cérémonie, chacun vient prendre un peu de fumée avec la main et se la met sur la tête pour se purifier l'esprit.
Petite vidéo pour vous mettre dans l'ambiance:
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Votre serviteur |
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Votre servante |
Lucie y Mathieu
Finalement, Mémé DUFOUR avait raison, là-bas, il n'y a que du riz... Récette pour le pot-au-feu (du boeuf, côte ou paleron) pour la potée (du porc, côte salée, saucisson), quelques légumes (pomme de terre, choux, carottes,navets), de l'eau, sel poivre, thym, laurier et un peu de temps pour la cuisson !...
RépondreSupprimerBisous à vous deux, les Vieux